Soutenance l’autre jour à Tunis, d’un mémoire de fin d’études en mastère de médecine appliquée.
Ce fut de l’avis unanime des observateurs, une première dans l’histoire de la Faculté de médecine de Tunis dans la mesure où l’étude a porté sur le profil iso cinétique des muscles extenseurs et fléchisseurs du genou chez les cyclistes.
«Il n’y a pas eu d’étude pareille faite spécialement sur les amateurs de la bicyclette», soutient-on ravi auprès du jury présidé par l’éminent expert, le professeur Mondher Mbarek, qui n’a pas tari d’éloges, ainsi que ses collaborateurs les professeurs Fatma Zohra Ben Salah, Mohamed Ridha Chérif et Mehdi Hadj Salah, sur «l’originalité de cette étude, la profondeur de ses recherches et la richesse de son contenu».
Un contenu qu’ils estiment «capable de servir de référence à tous les pratiquants du cyclisme et même de s’exporter à l’étranger».
Résultats de l’étude
Fruit d’un travail de longue haleine, cette étude qui porte les griffes de Rahma Sbabti, fille de l’ancienne gloire sportive Faouzi Sbabti, a tablé sur le profil musculaire à la faveur d’un appareil iso cinétique Biodex utilisant un dynamomètre accompagné d’un ordinateur de bord et d’un logiciel informatique.
«La détermination de ses particularités a nécessité, précise Melle Sbabti, l’étude et la compréhension du cycle de pédalage et le mariage de ces connaissances avec la clinique et l’iso cinétisme».
Les résultats de l’étude n’ont pas révélé une différence significative entre le genou dominant et celui non dominant, mais ont abouti à la conclusion que les quadriceps des cyclistes sont plus forts et plus rapides que les ischio-jambiers, vu leur degré de participation lors du cycle de pédalage.
Toutefois, il n’y a pas de déséquilibre notable pouvant causer des lésions musculo-tendineuses.
Sur un autre plan, l’étude a révélé que, comparativement à d’autres disciplines sportives, la force et l’équilibre musculaire des cyclistes sont plus faibles, en raison des sollicitations physiologiques et mécaniques et de la manière différente de l’usage des muscles.
L’étude a conclu en affirmant que «la connaissance de ce profil et de ses particularités, ainsi que le cycle de pédalage permettraient au cycliste d’optimiser sa cadence et ses gestes, en vue d’acquérir un meilleur rendement, d’éviter certaines pathologies et d’adapter son entraînement».
Reste à dire que «l’héroïne de cette œuvre» qui rêve d’une carrière de médecine en Allemagne, a reconnu avec fair-play que «sans l’encouragement du ministère de la Santé et l’encadrement du Pr Sonia Lebib et des docteurs Dziri et Rahali, elle n’aurait pas réussi».
Source : http://www.lapresse.tn/ |