Kin : Kinésiologie Et si le corps avait toutes les réponses ?

Le corps posséderait une mémoire cellulaire intelligente, c'est-à-dire qu’il garderait toutes les informations concernant son vécu, stockées dans ses cellules, sous forme d’émotions bloquées. Ces blocages auraient un énorme impact sur nos réactions, nos relations avec nous-même et avec les autres, et d’une manière plus générale, sur notre manière de vivre. Grâce à la kinésiologie, une technique douce, on pourrait déprogrammer l’histoire négative inscrite dans nos cellules et qui nous fait répéter les mêmes erreurs, encore et encore, «à l’insu de notre propre gré» !

Sonia Bahi-Fellah

Le mot kinésiologie vient de kiné qui veut dire mouvement et logos qui veut dire science, c’est donc la science du mouvement. La kinésiologie aide à retrouver la fluidité naturelle du corps qui est toujours liée à celle de l’esprit.

Une technique de mieux-être ?

La kinésiologie aurait le même type d’effet qu'une thérapie et permettrait de dissoudre les blocages émotionnels grâce à un dialogue avec le corps. Le but d’une séance de kinésiologie est de déprogrammer l’histoire négative qu’on se répète en identifiant et en corrigeant les blocages causés par des stress émotionnels négatifs dans la mémoire cellulaire du corps. Le corps se souvient de chaque expérience traumatique et la lie parfois à des événements qui semblent sans rapport. Il arrive qu’un événement, en apparence anodin, produise une réaction émotionnelle démesurée. Par exemple, vous pouvez avoir eu une dispute violente avec votre conjoint, qui ce jour-là, portait une chemise rouge.

Consciemment, vous ne vous souvenez certainement pas de ce détail mais il a quand même laissé son empreinte. Chaque fois que vous verrez votre conjoint porter cette chemise rouge, vous vous sentirez irrité sans savoir pourquoi, en fait c’est le souvenir de cette émotion qui a été relié à la chemise et qui sert de fondement aux répétitions futures de cette émotion. Ces émotions, enregistrées au niveau cellulaire, créent des blocages qui ont des répercussions physiques et mentales et peuvent même créer des blocages dans la vie.

Le test musculaire permet d’identifier l’émotion exacte imprégnée dans la mémoire cellulaire en contournant les barrages érigés par la conscience. Les questions du thérapeute provoquent des réponses négatives ou positives qui envoient des impulsions différentes aux muscles. Une fois l’émotion identifiée, on libère la charge émotionnelle négative liée au souvenir traumatisant, ce qui permettrait d’influencer de manière plus positive notre manière de penser et notre comportement en général, car ce ne sont jamais les faits qui sont en cause mais la réaction conditionnée par le vécu.

Abracadabra, mauvais souvenirs effacés…ou presque !

On ne vit pas sans se trouver confronté au chagrin, à la déception et à la colère. Les difficultés font partie de la vie et les émotions s’impriment dans notre corps et provoquent des déséquilibres dans notre organisme et dans notre comportement. La kinésiologie n’efface pas les souvenirs mais modifie la manière dont nous y sommes reliés.

Le praticien commence par effectuer un test musculaire pour "écouter le corps". Grâce à ce test, il remonte dans l’historique de la personne à la recherche de la cause originelle du malaise à l’aide de grilles de lecture, en exerçant de légères pressions sur certains méridiens ou points d’acupuncture.

Ce test est un peu une boussole pour remonter vers l’origine du blocage. Ensuite, grâce à certains exercices et mouvements, le praticien assiste le patient dans la libération de cette énergie négative. Il faut généralement une à trois séances, parfois plus si le problème est complexe. Chaque personne est unique, avec un vécu unique. Il n’y a pas une recette uniforme applicable à tous. La séance dure entre une heure et une heure et demie.

J’ai fait le cobaye !

J’ai pris rendez-vous avec Hédia Chaffaï, kinésiologue. Je suis curieuse. La kinésiologie me paraît très mystérieuse. Dans le cabinet, Hédia s’installe dans le fauteuil en face de moi. Elle m’explique qu’elle va procéder à un test musculaire pour instaurer un dialogue avec mon corps. Elle exerce de légères pressions sur mon bras tendu à l’horizontale. Quand on ment, les muscles sont apparemment plus faibles. C’est pratique pour by-passer le conscient qui souvent érige des barrières mentales, pour éviter de faire face à certains traumatismes du passé.

Hédia me demande de définir l’objectif que je veux atteindre. Cela peut être «je me libère du passé» ou «je me sens en confiance avec ceux qui m’entourent». Je décide de me fixer un objectif financier. Je trouve que je plafonne depuis un bon bout de temps avec une même moyenne de rentrée mensuelle. Je voudrais gagner plus. (Je ne vous dirai pas combien, petits curieux!).

Avec divers tests musculaires, la praticienne essaie de déterminer les raisons de ce blocage financier. Elle peut même dater l’évènement traumatisant. Dans mon cas, ce serait arrivé à l’adolescence et en fait, je ne m’autoriserais pas à gagner plus d’argent que ma mère.

En creusant encore plus profond, nous découvrons que ma vraie motivation n’est pas l’argent, mais la liberté que cet argent me procurer. Mon objectif, c’est me sentir libre. C’est d’une telle évidence que je me sens soudain tout de suite plus légère. Reste à déterminer, quels sont les moyens pour me sentir davantage libre dans ma vie tous les jours. S’en suivent différents mouvements à effectuer avec le corps, mais aussi avec les yeux, pour libérer mon corps de ce blocage.

Je sors de la séance en me sentant légère comme une plume et aussi zen qu’un moine tibétain. Depuis, des choses ont changé dans ma vie. Je connais mieux mes priorités.

Et vous n’allez pas le croire, mais de nouvelles rentrées d’argent ont fait leur apparition. Je n’ai pas encore atteint le montant -faramineux- que je me suis fixé en tant qu’objectif, mais je suis sûre que ce n’est qu’une question de temps. ■