TUNIS, 20 sept 2010 (TAP) "Tuberculosis : application of genetics-and genomics-based tools for diagnosis, drug susceptibility testing and epidemiology»", (Tuberculose :Applications de nouvelles approches moléculaires, génétiques et génomiques pour le diagnostic de la résistance aux antibiotiques et l'épidémiologie) est le thème du symposium international sur la tuberculose, qu'organise du 20 au 22 septembre à Gammarth, l'Institut Pasteur de Tunis avec le concours du réseau international des instituts Pasteur et instituts associés.
Un cours pratique est également programmé, immédiatement, à l'issue du symposium. Il doit réunir une quarantaine d'étudiants originaires de 29 pays différents appartenant à la région méditerranéenne, l'Afrique et l'Asie et sera dispensé, neuf jours durant (du 24 septembre au 2 octobre 2010), à l'Institut Pasteur de Tunis.
Ce cours intitulé «Tools for diagnosis, drug susceptibility testing and typing» (Les outils moléculaires pour le diagnostic et la susceptibilité aux antibiotiques du bacille tuberculique), permettra aux participants de se familiariser avec les approches génétiques et génomiques les plus récentes ayant trait à la détection de l'antibio-résistance chez les mycobactéries et à leur typagage.
Intervenant à l'ouverture des travaux du symposium, M. Mondher Znaidi, ministre de la Santé publique a, de prime abord, indiqué que, grâce aux efforts importants consentis par l'Institut Pasteur de Tunis et aux recherches entreprises dans ce prestigieux établissement, nombres d'infections endémiques sévères ont été éradiquées et contrôlées.
Et d'ajouter que les étapes franchies, en matière de médecine préventive, ont été accompagnées par le renforcement de la médecine curative.
L'infrastructure de santé et de services de soins étant bien étoffée et sans cesse consolidée par la construction de nouveaux hôpitaux et cliniques, a-t-il poursuivi, a permis d'intégrer tout un programme de stages internes pour les étudiants en médecine et de doter le système nationale de la santé, d'un corps médical et paramédical hautement qualifié.
Le ministre a, notamment, fait savoir que l'installation de laboratoires et d'unités de recherche au sein des établissements de la santé publique n'a pas manqué de renforcer la stratégie nationale en matière de santé.
Ceci, at il explique, traduit la ferme volonté de faire de la recherche scientifique l'une des priorités de la stratégie de développement national et justifie les innombrables mesures présidentielles prises dans ce sens, notamment celle relative à l'augmentation de la part du PIB réservée à la recherche nationale, à 1,5 pc.
M. Znaidi a, par ailleurs, indiqué que, quelque temps seulement après l'indépendance, la tuberculose a fait l'objet d'une veille et d'un contrôle particulièrement vigilant.
Le programme national de prévention de la tuberculose a été instauré rapidement en 1959, coordonnant ainsi l'action de plus de 65 laboratoires péri urbains, 10 laboratoires intermédiaires et 6 laboratoires centraux.
Conformément aux directives de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la stratégie tunisienne a visé l'instauration systématiquement d'une double vaccination contre le BCG, à savoir une à la naissance et l'autre à l'école, dès la première année.
M. Mondher Znaidi a indiqué que cette stratégie fondée sur la prévention et le traitement précoce, au moyen de thérapies adaptées, a permis de réduire considérablement l'incidence de la tuberculose en Tunisie, à moins de 20 pour mille habitants. Ces résultats ont permis, d'ailleurs, à la Tunisie d'obtenir la médaille d'or de l'OMS, en 2004.