Après les cornées artificielles, voilà les cornées biosynthétiques. Ces membranes de collagène synthétisées in vitro et greffées sur des patients permettent à une majorité d'entre eux de retrouver la vue.
Transparente et légèrement saillante, la cornée constitue la couche la plus externe de l’œil. Son rôle est avant tout de permettre à la lumière de pénétrer dans le globe oculaire tout en effectuant une première convergence des rayons avant leur arrivée sur le cristallin.
Celui-ci constitue une lentille plus puissante, dont la forme s’adapte pour réaliser la mise au point de l’image sur la rétine, qui transfère l’information au cerveau via le nerf optique. Ce système astucieux et efficace n’est cependant pas à l’abri de dysfonctionnements.
Un des éléments de l’œil, la cornée, pourtant protégée par la paupière, peut en effet subir des dommages plus ou moins graves.
De multiples causes peuvent affecter cet organe : des facteurs externes (corps étranger, brûlures par les UV, lacération, infections) ou des facteurs génétiques dégénératifs.
Quel que soit le traumatisme, la vision peut alors être fortement altérée, par déformation des images perçues ou par opacification de la membrane transparente, jusqu’à causer des cécités.
Pour pallier ces problèmes, la greffe de cornée a été développée depuis de nombreuses années (elle est d’ailleurs la première greffe de tissu jamais réalisée).
Elle est effectuée dans le but de remplacer une cornée déficiente par une cornée saine prélevée sur un donneur décédé.
D’après l’Organisation mondiale de la santé, environ 2 millions de personnes sont atteintes chaque année de cécité cornéenne mais les donneurs ne sont jamais assez nombreux pour satisfaire la demande. Si des cornées artificielles entièrement synthétiques ont été développées et sont utilisées depuis quelques années, les bénéfices en sont limités.