L'étude du Dr Chris J Malkin et collaborateurs du département de cardiologie de l'hôpital Royal à Sheffield au Royaume-Uni, a suivi une série ininterrompue de 932 patients souffrant de maladie des coronaires confirmée par un examen angiographique de celles-ci entre juin 2000 et juin 2002. Ces patients ont été suivis pendant environ 7 années. Le but de cette étude était de suivre la mortalité globale, la mortalité de causes vasculaires et la prévalence de déficience en testostérone.
Le taux global de prévalence de la déficience biochimique en testostérone dans la cohorte de patients souffrant de maladies des coronaires fut en moyenne de 20,9 %. Une augmentation de la mortalité fut notée dans le groupe déficient en androgènes en comparaison avec le groupe normal (21 % vs 12 %).
Il a été supposé que la testostérone soit délétère pour le système cardio-vasculaire. Etre de sexe masculin contribue en effet au risque vasculaire car les hommes ont plus de deux fois le risque de mourir d'une maladie coronarienne que les femmes. En fait, il y a peu de preuves que la testostérone endogène soit un facteur de risque défavorable. Le taux de la testostérone et la thérapie de remplacement sur la santé masculine sont controversés.
De fortes doses de stéroïdes anabolisants exogènes sont sans doute liés à une maladie cardiaque, mais de hauts niveaux de testostérone endogène dans les limites normales ne semblent pas être nocifs. Les faibles taux en testostérone sont par contre associés avec plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaire incluant notamment un profil lipidique athérogène, une résistance à l'insuline, l'obésité et un profil prothrombotique fibrinolytique. En outre, la testostérone a des effets bénéfiques chez les hommes souffrant de maladies cardiaques car la testostérone est un puissant vasodilatateur coronarien.
Le traitement par la testostérone réduit le cholestérol total, la masse graisseuse, la circonférence de la taille, les cytokines pro-inflammatoires associées avec l'athérosclérose, le diabète et le syndrome métabolique.
Jusque récemment les effets du taux faible en testostérone étaient considérés comme étant physiologiques chez les personnes âgées de plus de 60 ans, cependant quatre études majeures récentes ont montré que les taux faibles de testostérone étaient associés avec un accroissement de la mortalité globale et de la mortalité vasculaire, mais aucune étude n'a examiné spécifiquement les patients avec une maladie cardiovasculaire établie.
De l'étude actuelle, chez les patients avec une maladie cardiovasculaire, les auteurs retiennent que la déficience en testostérone est fréquente chez les malades souffrant de maladies des coronaires et que leur hypothèse qui était que la testostérone sérique basse serait associée à une survie défavorable est confirmée. Leur recherche montre en effet l'impact négatif significatif de la déficience en testostérone sur le taux de survie.