Des nanoparticules d'or injectées dans des tumeurs du sein rendent les cellules cancéreuses plus sensibles à la radiothérapie selon une nouvelle étude chez la souris.
L'un des principaux obstacles dans la lutte contre le cancer du sein réside dans une petite population de cellules souches tumorales qui sont plus résistantes que les autres aux rayonnements et à la chimiothérapie, ce qui permet à la tumeur de repartir après traitement.
Pour frapper autant de cellules cancéreuses que possible, les scientifiques ont mis au point de nouvelles techniques associées à la radiothérapie ou aux autres traitements classiques, dont l'hyperthermie, technique où l'organisme est exposé à des températures élevées jusqu'à 45 °C
Des recherches avaient déjà montré que de fortes chaleurs pouvaient endommager et tuer les cellules cancéreuses, ce qui les rend aussi plus sensibles aux rayons et permet de minimiser les doses reçues par les tissus sains. La thérapie par hyperthermie a cependant été délaissée ces dernières années en raison de la difficulté de chauffer les tumeurs rapidement sans brûler les tissus environnants.
Pour résoudre ce problème, des chercheurs du Baylor College of Medicine à Houston Rachel ont conçu des nanoparticules d'or pour augmenter la chaleur auprès des cellules souches et les rendre ainsi plus vulnérables aux rayonnements. L'or est un revêtement idéal pour les nanoparticules de silice parce qu'il est moins toxique que les autres métaux pour les tissus biologiques.
La technologie des nanoparticules d'or actuellement en phase d'essai clinique pourrait donner aux tumeurs récalcitrantes le coup de grâce nécessaire pour en éradiquer les cellules cancéreuses.