Des marqueurs génétiques peuvent augmenter la précision du dépistage de la prostate indique une nouvelle étude ayant inclue des milliers d'hommes de plusieurs pays.
Cette découverte pourrait venir renforcer l'un des tests les plus courants de ce cancer qui mesure le taux de l'antigène spécifique de la prostate, ou PSA, pour le rendre à la fois plus personnalisé et plus fiable.
En Occident, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes et l'une des principales causes de décès par cancer. Un diagnostic et un traitement précoces sont la clé pour améliorer la survie.
Bien que le dépistage soit considéré comme une bonne chose, l'utilisation du taux de PSA reste controversée, notamment parce que son élévation peut être due à d'autres facteurs que le cancer. Une autre question posée par ce test est de définir ce qui est anormal.
Par exemple, les hommes âgés ont d'habitude un taux de PSA plus élevé que les jeunes. Par conséquent, le dosage de la PSA échouera à dépister la maladie chez certains, tandis qu'il donnera des résultats faussement positifs ou détectera un cancer à un stade très précoce ne nécessitant pas de traitement chez d'autres.
L'amélioration de l'efficacité du dosage de la PSA permettrait d'identifier plus d'individus porteurs d'un cancer actuellement sous-diagnostiqué et de réduire dans le même temps le nombre de ceux qui subissent des biopsies inutilement.
Maintenant, Julius Gudmundsson et ses collègues montrent qu'un ensemble de variations d'une seule lettre dans le génome humain, les SNP, peut servir à étalonner individuellement les taux de PSA. De plus, ces marqueurs peuvent être intégrés directement aux tests de la PSA actuels.
Dans son étude, l'équipe a d'abord analysé plus de 300.000 SNP d'un vaste groupe d'hommes sans cancer de la prostate en Islande. Ils ont pu identifier les SNP qui corrélaient avec les taux de PSA et vérifié cette corrélation dans une cohorte de participants au Royaume-Uni. Les chercheurs ont découvert quatre SNP associés avec des niveaux de base de PSA.
Gudmundsson et ses collègues ont ensuite démontré que ces quatre SNP pouvaient être utilisés pour produire un seuil personnalisé pour une biopsie chez un individu suspecté de développer un cancer de la prostate.
Ce seuil personnalisé améliore aussi le taux de biopsies positives sur les négatives. Un article Perspective associé détaille comment ces résultats lancent l'incorporation de marqueurs génétiques dans le dosage de la PSA pour en personnaliser les résultats.