Les scientifiques de l'université de Surrey ont découvert que les cancers de la prostate secrètent un produit chimique appelé l'EN2 qui peut être recherché par une analyse d'urine.
Les résultats de leur étude basée sur le suivi de 288 patients, conduite notamment par le professeur Hardev Pandha, publiée dans la revue médicale Clinical Cancer Research, suggère que ce test est meilleur que le test PSA pour détecter les cancers tout en ayant moins de faux positifs.
L'EN2 fut rarement retrouvé dans l'urine d'hommes n'ayant pas de cancer de la prostate. Si l'on retrouve l'EN2 dans les urines d'un patient on peut, selon l'auteur, raisonnablement être certain que cet homme a un cancer de la prostate.
Des investigations à plus large échelle pour tester cette nouvelle méthodologie sont prévues en Angleterre et aux Etats-Unis. Les chercheurs envisagent de contrôler l'efficacité de la détection de ce produit chimique et en même temps pratiquer l'analyse de sang PSA.
Selon le Professeur Pandha, il serait assez simple de développer un test, similaire au test de grossesse, qui devrait permettre aux hommes d'avoir le résultat dans les cinq minutes.
La perspective d'obtenir un résultat immédiat sans la nécessité de faire pratiquer une prise de sang ou un examen embarrassant pourrait permettre à plus d'hommes présentant des symptômes urinaires de chercher une aide médicale. Les chercheurs examinent également la relation possible entre la quantité de ce produit chimique retrouvée dans l'urine et la sévérité du cancer ou la nécessité d'un traitement immédiat.
Par ailleurs il serait intéressant de savoir, selon des commentateurs, si cette détection pourrait faire la distinction entre les cancers de la prostate agressifs qui nécessitent un traitement et les non agressifs qui n'en nécessitent pas.