Une nouvelle technique destinée à tester les embryons pourrait augmenter de manière considérable les chances d'obtenir une grossesse par la fécondation in vitro.
La nouvelle technique recherche des anomalies chromosomiques, la plus grande cause d'échec de fécondation, avant que les embryons ne soient implantés dans l'utérus. Les chercheurs anglais s'attendent à ce que cette technique double ou triple le taux de réussite grâce à cette nouvelle investigation. Les essais sont actuellement en cours dans le service de fertilité de l'hôpital de Manchester.
Les anomalies chromosomiques sont la cause la plus importante du manque de réussite de la réimplantation d'un œuf fécondé.
Ces anomalies sont une cause significative d'échec de grossesse pour toutes les grossesses y compris celles consécutives à une fécondation in vitro. La nouvelle technique permet de tester la viabilité des embryons sans les endommager.
Dans la technique de fécondation in vitro l'embryon atteint un stade appelé blastocyste au jour 5. C'est un jour avant qu'il ne soit normalement implanté dans l'utérus. A ce stade l'embryon est composé de deux parties, une partie qui deviendra le bébé et une partie qui deviendra le placenta.
Les auteurs pratiquent une petite biopsie des cellules placentaires et pas des cellules qui deviendront le bébé. Les chromosomes sont examinés avant la réimplantation.
Actuellement le taux de succès des grossesses in vitro est lié entièrement à l'âge de la future mère. Si une femme a 40 ans elle n'a plus que 10 % de chances de devenir enceinte.
Si le taux de réussite est triplé par cette technique elle pourra dès lors obtenir un taux de succès de 30 %. Vers 30 ans le taux de grossesses est de 30 à 40 % et pourra être, selon les auteurs, doublé.