Des scientifiques français ont développé une biothérapie qui relance l'espoir d'un traitement plus efficace contre certains cancers résistants mais aussi envers la dégénérescence maculaire (perte de vision) et la rétinopathie (affection de la rétine), indique l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, l’Inserm, mardi 12 avril.
Le Centre de physiopathologie de Toulouse Purpan et le Centre de recherche de l'hôpital Saint-Louis (Paris) ont développé l'étude. Celle-ci démontre que l'utilisation de l'anticorps anti-CD160 fait régresser la croissance tumorale par une action sur le récepteur CD160 des vaisseaux sanguins nouvellement formés. Un récepteur absent dans les vaisseaux de tissus sains, précise l'Inserm.
Réalisés chez la souris, les tests des chercheurs ont prouvé la régression de la croissance tumorale lors de l'utilisation de l'anticorps associé à une chimiothérapie.
Concrètement, l'anticorps a eu pour action de diminuer le nombre de vaisseaux intra-tumoraux tout en préservant les vaisseaux matures. Cela ayant pour résultat d'acheminer plus efficacement la chimiothérapie.
D'autres tests sur les lapins et les souris ont prouvé cette fois l'effet bénéfique de l'anticorps anti-CD160 sur la néo vascularisation dans des pathologies oculaires à l'image de la dégénérescence maculaire mais aussi de la rétinopathie du prématuré et de la rétinopathie diabétique.