Les scientifiques disent avoir trouvé une manière de transformer la graisse de l'organisme en un meilleur type de graisse, ce qui consomme des calories et diminue le poids.

L'équipe USA de l'université Johns Hopkins a fait une percée chez les rats mais croit que la même percée pourrait être faite chez l'homme, offrant ainsi l'espoir d'une nouvelle manière de traiter l'obésité.

La modification de l'expression d'une protéine liée à l'appétit a non seulement réduit la prise de calories et réduit le poids des animaux, mais a également transformé la composition des graisses. Selon l'article paru en mai 2011 dans le journal médical Cell Metabolism, la - mauvaise graisse blanche est devenue - bonne graisse brune.

La graisse brune est abondante chez les bébés, ils l'emploient comme source d'énergie pour produire de la chaleur, dépensant ainsi en même temps des calories.

Mais lors du vieillissement notre graisse brune en grande partie disparaît et est remplacée par la - mauvaise graisse blanche, qui se situe typiquement comme un pneu autour de la taille.

Les experts ont pensé que stimuler le corps à faire de la graisse brune plutôt que de la graisse blanche pourrait être une manière utile de contrôler le poids et de prévenir l'obésité et les problèmes de santé relatifs comme le diabète de type 2.

Approche originale

Diverses équipes ont recherché une manière de faire cette conversion. Le Dr. Sheng Bi et ses collègues de l'école de Médecine de l'Université John Hopkins croient qu'ils pourraient l'avoir réalisé.

Ils ont lors de leur expérimentation tenté de voir si la suppression d'une protéine stimulante de l'appétit, appelée le NPY, diminuerait le poids corporel chez les rats.

Quand ils ont supprimé la production de NPY chez les rongeurs ils ont trouvé que leur appétit et l'ingestion de nourriture a diminué.

Même lorsque les rats ont été alimentés par un régime très riche, à haute teneur en graisses, ils sont toujours parvenus à prendre moins de poids que les rats ayant une production normale de NPY.

Les scientifiques ont alors vérifié la composition des graisses des rats et ont trouvé qu'un changement intéressant s'était produit. Chez les rats ayant la production supprimée en NPY, une partie de la mauvaise graisse blanche avait été remplacée par la bonne graisse brune.

Les chercheurs pensent qu'il doit être possible de réaliser le même effet chez les humains en injectant des cellules souches brunes sous la peau pour brûler les graisses blanches et stimuler la perte de poids.

Selon le Dr. Bi, si on parvient à obliger le corps humain à transformer la mauvaise graisse en bonne graisse qui brûle des calories au lieu de les stocker, on pourra ajouter un nouvel outil sérieux pour aborder l'épidémie d'obésité. Seule la recherche future indiquera si c'est possible.