Trois heures de marche rapide par semaine permettraient de réduire de plus de la moitié le risque de progression du cancer de la prostate, selon des chercheurs américains.
Ils ont mené une étude1 auprès de 1 455 patients atteints d’un cancer précoce de la prostate qui ont été suivis durant 2 ans à 6 ans après qu’un diagnostic eut été établi.
L’effet protecteur de la marche n’aurait été observé que chez ceux qui marchaient au moins 3 h par semaine à un rythme soutenu. Ils auraient réduit leur risque de progression du cancer de la prostate (métastases osseuses, récurrence des tumeurs, nécessité de nouveaux traitements ou décès attribuable à ce cancer) de 57 % comparé à ceux qui ont marché d’un pas paisible ou moins de 3 h.
Selon les chercheurs, c’est l’intensité de l’effort qui compte. L’exercice pratiqué de manière vigoureuse aurait pour effet de réduire l’inflammation et de contrer la résistance à l’insuline, 2 phénomènes qui contribuent à la progression du cancer.Bien qu’elle soit considérée comme une activité physique d’intensité relativement modérée, la marche vigoureuse contribuerait à réduire les taux sanguins du facteur de croissance insulinomimétique de type I (IGF-1) qui entraîne la résistance à l’insuline.
La marche rapide ferait aussi croître les taux d’adiponectine, une protéine qui augmente la sensibilité à l’insuline.Ces résultats sont considérés comme préliminaires puisqu’ils proviennent d’une étude d’observation menée auprès d’une cohorte relativement modeste.
L’ampleur de l’effet protecteur de la marche vigoureuse incite toutefois à poursuivre les recherches et donne à penser que l’exercice physique pourrait contribuer significativement au traitement clinique du cancer de la prostate, croient les chercheurs.