Une nouvelle étude montre que la nicotine réduit l'appétit en activant un groupe de neurones particulier dans le cerveau.
Ce résultat peut aider à expliquer pourquoi les fumeurs sont en moyenne plus maigres que les non-fumeurs et pourquoi fumer est souvent évoqué dans la population comme moyen de contrôler son poids.
Si le tabagisme reste la première cause de mort évitable dans les pays développés, ce travail évoque la possibilité de traitements fondés sur la nicotine pour aider les gens à arrêter de fumer, à venir à bout de leur obésité et de troubles métaboliques.
Yann Mineur et ses collègues ont combiné des expériences moléculaires, pharmacologiques, électro physiologiques, comportementales et d'inactivation génétique chez la souris pour découvrir que la nicotine influençait par certains récepteurs un ensemble de circuits nerveux connu sous le nom de système à mélano cortine de l'hypothalamus.
Ces récepteurs sont alors capables de faire augmenter l'activité des neurones à POMC connus pour leur effet sur l'obésité chez l'homme comme chez l'animal par des récepteurs de la mélano cortine 4. Ces résultats nous éclairent sur les mécanismes moléculaires et synaptiques à la base de la perte de poids et de la baisse d'appétit provoquées par la nicotine.