Des scientifiques du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM) et du Peter MacCallum Cancer Centre en Australie ont identifié une nouvelle piste prometteuse pour le traitement du cancer du sein.
Chez 20 à 30% des patientes souffrant d’un cancer du sein, la protéine HER2 (Human Epidermal Growth Factor Receptor-2) est présente en trop grand nombre et constitue la cause principale de la prolifération des cellules cancéreuses.
Pour ce type de cancer, le traitement à l’Herceptin (le trastuzumab), est la thérapie standard utilisée depuis quelques années.
Le médicament a pour effet de bloquer l’activité de cette protéine. Cependant, son mécanisme exact n'avait pas encore été entièrement élucidé. Les chercheurs ont découvert qu’en plus de contrer la prolifération cellulaire, l’Herceptin stimule la production d’interférons qui activent les lymphocytes du système immunitaire.
Dans divers types de cancers, on a constaté que la présence de lymphocytes dans la tumeur constitue un facteur de succès dans le traitement.
Les chercheurs ont démontré que si l’on combine le traitement Herceptin avec une immunothérapie qui stimule l’activité des lymphocytes, on augmente considérablement l’efficacité du médicament, du moins chez la souris.
«Ces résultats apportent une autre avenue possible au traitement du cancer du sein pour près du tiers des patientes qui en souffrent», explique le professeur Stagg, du CRCHUM. Des études cliniques de phase I pourraient être menées à moyen terme, ouvrant ainsi la voie à une thérapie encore plus efficace.